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Crise du logement et jeunes actifs : un ménage houleux

Publié le 28 Décembre 2023

Une récente étude* a révélé que plus de quatre jeunes actifs sur dix ont déjà été contraints de refuser un emploi faute de logement.

Le taux d’effort, c’est-à-dire la part consentie par chaque ménage pour ses dépenses liées au logement, atteindrait plus de 60 % chez les jeunes ménages locataires (rapport de l’Assemblée nationale), contre 23 % en moyenne. Malgré les aides disponibles, cette part est deux fois plus importante pour les jeunes actifs que pour l’ensemble de la population. Une situation qui n’est pas forcément une inconnue, mais qui s’accentue nettement avec la crise immobilière actuelle et la hausse de l’inflation. Il n’est désormais plus suffisant d’avoir un emploi pour trouver un logement.

Les effets de la crise sont visibles aussi bien du côté de l’offre, que de celui de la demande. Les jeunes locataires n’ont plus les moyens de se loger, les loyers étant trop élevés, même dans les zones où l’encadrement des loyers s’applique. Même avec un taux d’effort plus important, ces jeunes sont tributaires du marché de l’emploi. Ce dernier ne leur est pas favorable et le délai entre fin des études et premier emploi est souvent long. Une période pendant laquelle il leur est de fait plus difficile d’accéder au logement, faute de garanties suffisantes pour les bailleurs. Par ailleurs, le parc social, qui avait été imaginé pour les jeunes ménages, est aujourd’hui majoritairement occupé par des ménages plus âgés, notamment les retraités. Les jeunes se tournent donc vers le parc privé, où les conditions d’accès sont plus restrictives, les bailleurs préférant louer à des ménages plus installés dans leur vie active, même si le nombre de biens disponibles y est faible.

Le plan 60 000 logements étudiants

Les plus touchés parmi ces jeunes actifs restent les étudiants. Un grand nombre d’entre eux, et plus particulièrement les non-boursiers se trouvent en grande difficulté pour se loger. L’état a donc lancé en 2018 le plan « 60 000 logements étudiants » qui doit permettre un renforcement de l’offre de logement à destination des jeunes. Élisabeth Borne, Première ministre, a annoncé récemment que le gouvernement travaillait sur un plan d’action visant à favoriser la construction de logements.

Malgré ces mesures, la situation reste complexe dans le parc locatif privé, car la tendance est à la financiarisation de l’immobilier. Les dispositifs fiscaux appliqués depuis deux décennies ont encouragé la location de meublés de courte durée au détriment de l’offre longue durée classique. Par ailleurs, ces biens ne sont pas soumis à l’encadrement des loyers, ce qui accroît leur attractivité. Bien que de nombreux programmes de construction de logement voient le jour ou soient à l’étude pour les mois à venir dans plusieurs villes françaises, reste le problème du logement des plus démunis. Si l’on parvient à stabiliser les choses d’un côté, la balance reste déséquilibrée de l’autre. Il y a donc encore de nombreux points sur lesquels le gouvernement va devoir plancher pour garantir un accès au logement à tous.

* OpinionWay pour The Boost Society

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