Des prix immobiliers encore très élevés

Publié le 22 Janvier 2024

Le secteur immobilier demeure entravé par des prix de vente maintenus à des niveaux élevés, malgré certaines fluctuations. D’après les données fournies par le réseau Century 21, le coût moyen au mètre carré des appartements en France n’a connu qu’une modeste baisse de 3,4 % en 2023, même en tenant compte de la nette augmentation des taux d’intérêt. Ce recul apparaît minime au regard de la forte inflation des prix, qui avait atteint 27 % entre 2015 et 2022.

L’année 2023 demeure énigmatique pour les acteurs de l’immobilier. La diminution de l’activité, manifestée par une abondance de biens en agence restant sans acquéreur pendant plusieurs mois, n’a pas entraîné la baisse des prix escomptée. Century 21, premier réseau d’agences en nombre de transactions, a révélé que le volume des transactions immobilières a chuté de 16 % en 2023. Cependant, le prix moyen au mètre carré des maisons a seulement baissé de 1,7 % sur une année, tandis que celui des appartements a connu une réduction de 3,4 %.

Le léger repli des prix au niveau national s’avère trompeur, car en excluant la région parisienne, la baisse des prix immobiliers n’est que de 1 % dans le reste de la France, bien en deçà des 10 % à 15 % nécessaires pour stimuler le marché. Century 21 estime que le marché immobilier pourrait clore l’année 2023 avec un nombre de transactions oscillant entre 850 000 et 900 000, bien en deçà du pic enregistré mi-2021, avec 1,2 million d’acquisitions sur une année glissante (entre août 2020 et août 2021).

La résistance des vendeurs est mise en avant comme facteur explicatif majeur. Ces derniers adoptent une attitude attentiste pour diverses raisons : éviter une moins-value potentielle en vendant en dessous de la valeur de leur bien il y a dix-huit mois, ne pas renoncer à leur crédit actuel souscrit à un taux proche de 1 % pour en contracter un autre à plus de 4 %, et anticiper la difficulté actuelle de trouver des biens à louer dans des zones attractives en cas de non-acquisition immédiate.